Putain, dix ans !

Publié le par Guillaume

Jeff Buckley

1966-1997

Le temps file à grande vitesse. A peine commence t-on  à apprécier quelqu'un qu'il disparaît. Heureusement, l'âme ne s'efface pas, elle continue de briller, et d'inspirer...

Parfois, à trop briller, les étoiles filent, comme ce temps, bouffeur de talent, comme jaloux de ne pouvoir attraper les anges dans son filet. Le temps passe, les artistes restent.

Depuis que j'ai commencé à griffonner sur cette page blanche virtuelle, je n'ai pas encore parlé de Jeff. J'attendais le moment opportun, et puis si j'avais tout dévoilé d'un coup, j'aurais eu quoi à raconter, moi, en ce 21 mai ? Je vous le demande...

Dans une semaine, cela fera dix ans que Jeff Buckley a quitté l'enveloppe terrestre. Dix ans que son corps a été emporté par les eaux de la Wolf River, un affluent du Mississippi, à Memphis, aux Etats-Unis. Le destin est parfois curieux. Comment cet ange-là a t-il pû s'envoler sur les terres où le rock est né ?

Fauché bêtement en pleine gloire, Jeff Buckley subit donc la même trajectoire tragique que son père, Tim, mort à vingt-huit piges. Même destin, pour un même visage, et deux voix intimement liées, contrairement à ces deux bonhommes qui ne se sont quasiment pas connus.

Peut-être que les grands artistes doivent passer par là ? Peut-être est-ce la marque des grands, de partir au moment où l'amour qu'on leur porte devient trop important ? L'histoire de Buckley est fascinante.

Je l'ai découvert assez tardivement, au détour d'une histoire d'amour, avec sa reprise magnifique, hors du temps, d'Hallelujah, de Leonard Cohen. Trop tard pour avoir eu le privilège de le voir en concert ou le rencontrer. Un ami à moi a eu cette chance. Il en fut retourné.

Car jamais un artiste ne se sera aussi bien approprié le titre d'un de ses albums... La "grâce", oui, avec lui, il en était question. Aujourd'hui encore. A l'occasion du dixième anniversaire de sa mort, un nouvel album, doté de versions inédites, va être mis dans les bacs, demain, 22 mai. Une aubaine sur laquelle ceux qui n'ont pas encore entendu Jeff doivent absolument se jetter...

Un génie, rien que ça. A tel point que des dizaines d'artistes avouent le compter parmi leurs plus grandes infuences musicales. C'est même évident à l'oreille... Prenez Radiohead, Rufus Wainwright, Tom McRae, Damien Rice et j'en passe, vous retrouverez du Buckley là-dedans...

Lui même s'était nourri de tellement d'influences...de Piaf à Billie Holiday, en passant par Bob Dylan ou Nusrat Fateh Ali Khan, Jeffrey avait su se créer un univers à lui, autour d'une voix couvrant cinq octaves (excusez du peu) et qui n'aurait pas dépeint dans un opéra.

Une voix d'ange, tout simplement. A (re)découvrir d'urgence.

Un petit moment hors du temps, ça vous dit ?

http://www.youtube.com/watch?v=zLQUdHMFpBQ

 

Publié dans When the music's over

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F
J'dois être un inculte! Je me rappelais plus de lui :s! <br /> Tu nous a encore fait du "grand" Guillaume, en tout cas! T'iras loin...
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