Vas-y Gilbert, dis leur...

Publié le par Guillaume

Le ballon de rugby en a gros sur le coeur...

Comme disait l'illustre Roi Cantona, "un ballon, c'est comme une femme, il aime les caresses"... Moi j'aimerais bien voir ça...Il faut dire, son truc à lui, c'est le foot, alors il ne sait pas. Au pays des pieds carrés, le Roi, c'est moi. Star de l'Ovalie,  royaume aux allures de champ de bataille où je ne tourne pas bien rond, tous les regards sont braqués sur moi. En fait, de star, je n'en ai que le nom....

Unique lien matérialisé entre quinze solides gaillards tournés vers le même objectif : une victoire éphémère sur le temps, et avec pour horizon deux poteaux reliant la Terre et le ciel.

Dans quelques mois, le rugby mondial va me courtiser, me caresser, puis me brutaliser à l'envi. Quelques coups de pieds par-ci, des baisers cramponnés par-là, et me voilà botté en touche, abandonné. Je vais en faire des allers-retours ! Entre mêlées, touches et pénalités, ces brutes épaisses vont jalousement me garder, me piétiner et me cabosser....Comme si je ne l'étais pas bien assez !

Alors dès que l'occasion se présentera, je me vengerai. Je glisserai dans leurs mains patibulaires telle une savonnette, et j'irai rebondir, incontrôlable, dans leur vert pré pour les faire douter. Offerts aux yeux des supporters, témoins frénétiques de cette quête à l'issue incertaine, les rugbymen sueront, saigneront, et pleureront....La trinité humide, pendant que j'irai taper avec fracas les poteaux pour mieux les faire enrager.

Mais comme je ne suis animé d'aucune rancoeur, je les laisserai gagner et savourer chacun leur tour. La troisième mi-temps, je ne la verrai pas. Je ne l'ai jamais vue, et je ne la connaitrai sans doute jamais. Pas grave, je me marre déjà assez comme ça...

(c) Guillaume D. 

Publié dans Tout et rien

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