Pink Floyd

Publié le par Guillaume

 

Pink Floyd. Des flamands roses sous ecsta. D'la musique de vieux ? Mouarf ! Des conneries ! Et d'abord, la musique de vieux, y'a que ça de vrai. Jusqu'à décembre 2004, date de ma première vraie connexion Internet, l'encéphalogramme des mes goûts musicaux était désespérement plat. Biiiiiiiiiip. Heureusement, les énergies, l'électricité, le fluide, le mojo de groupes comme Pink Floyd m'ont choqué avec suffisamment d'intensité pour ENFIN m'éveiller à la musique, la vraie, au rock progressif, et aux atmosphères planantes.

Créé en 1965, les Floyd ont débarqué de leur soucoupe volante. Un OVNI nommé Syd Barrett, défoncé au possible. Bientôt schizo, parano, complètement à l'ouest, Barrett, l'architecte du groupe, va le quitter en 1968, sur une dépression et se tapir dans l'anonymat des cures de désintox et les revival de soirées LSD, dont il abusait un peu trop quelques bad trips plus tôt. Dès lors, il sera remplacé par David Gilmour. Les autres membres du groupe sont Nick Mason, batteur, Richard Wright, aux claviers, et surtout Roger Waters, futur taulier du quatuor.

Avant-gardiste, Pink Floyd, à la fontière entre sixties et seventies, va se faire une place à part, dans une galaxie psychédélique, conceptuelle, poétique et bouleversante. La sortie du quatrième album, en 69, baptisé Ummagumma donne des ailes aux flamands roses, dont la musique est si stratosphérique, qu'elle va les y amener tout droit. Le point d'orgue, le zénith du Pink Floyd originel trouve son théatre en Italie, sur un site antique, volcanique : Pompeii, à quelques encablures du Vesuvio mortel. Le DVD hérité de ce concert filmé en 1972 est un témoignage exceptionnel, planant. Pour moi le meilleur de la formation anglaise, qui confirme en 1973, avec The Dark Side of the Moon, un opus phare, éclairant aveuglément toute une époque en pleine mutation. Les avatars du prisme floydien, ce sont Us And Them, Money, Breathe, et surtout The Great Gig in the Sky, orgasme musical au titre rêvé.

Après ce chef d'oeuvre, Pink Floyd sort une bombe. Wish you were here. Un de mes albums préférés, avec le titre éponyme, et le saphir Shine on your Crazy Diamond, morceau en deux parties, pour vingt-cinq minutes d"un bonheur musical sans conteste. Des masterpieces auxquelles s'ajouteront ensuite Animals, et The Wall, à la fin des seventies. Ce dernier opus est le plus emblématique, parce que lié à un film tout aussi emblématique, et bouleversant, qui pose plein d'interrogations. Il y a d'abord celles du prof tyran, que vous avez tous entendu à la fin d'Another Brick in The Wall, à Is there anybody out there ? en passant par Hey You, et In the Flesh. Mon titre préféré, sur cet album, demeure Comfortably Numb, dont le clip est terrible, comme le film soit dit en passant...

Je n'irai pas plus loin concernant le bio, tout ce que j'aime est déjà là. Les Floyd sont avec Led Zeppelin, The Doors, et The Who, les mister d'une époque que j'aurais aimé connaître, ne serait-ce que pour les concerts démentiels qu'ils donnaient aux quatre coins de la planète. En ces temps bénis, la musique se créait au fil des ans. Aujourd'hui, on copie, on reprend...ou on écoute les vieux. Ce qu'ils ont à nous apprendre est tellement plus intéressant ! =)

Monstrueux :

Echoes, gravé en 1971 sur Medle, et joué sur ce Live at Pompeii, un an plus tard...

PS : Lors du Live 8 de Londres, en 2005, à Hyde Park, les membres se sont reformés à l'occasion d'un concert mythique. J'étais devant ma télé, à presque minuit, époustouflé par ces papys du rock, qui sont arrivés là et ont donné un échantillon de 30 minutes absolument terribles. Cette journée-là, j'ai rêvé, c'était une belle journée.

Publié dans When the music's over

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
G
Z'ont bon goût les Ch'ti quand même...y'a pas à dire ;-)
Répondre
H
The great gig in the sky.. Il me fait partir très loin aussi, ce morceau.. c'est de toute façon rare de rester collé à sa chaise quand on écoute du Pink Floyd. J'ai eu la chance de tomber dans le chaudron étant toute gamine, et jamais ça m'a quitté. Chaque chanson t'emmène loin, elle laisse une trace sur toi.. une histoire.. un rêve.. et un merveilleux goût de "replay" :O)
Répondre